Village de Bourlon

Fernand Genicot, vétéran du cyclisme repose au cimetière du village

Il avait plus d’un Tour dans les jambes

Le 20 juillet 1966, à Bourlon, s’éteignait Fernand Genicot, né le 29 septembre 1887 à Maubeuge. Sur l’acte de décès est précisé la profession de l’homme : ancien coureur cycliste. Il est enterré au cimetière de Bourlon. Pour le centenaire du Tour de France, il était donc nécessaire, pour la mémoire du village, de retracer la vie cycliste de ce citoyen.

F. Genicot participe à plusieurs Tour de France et particulièrement ceux des indépendants de 1910 et 1911. L’épreuve comportait 14 étapes (Paris à Paris) et 2 990 km.

En 1910, le vainqueur du Tour fut Guenot, de Châlons-sur-Marne, suivi de Levalloisien et du célèbre Henri Pelissier. Le 15^e sera Fernand Genicot malgré une fourche cassée au ballon d’Alsace, dans la 3^ème étape Nancy-Belfort. Il participa aussi au Tour 1944.

A une époque où le cyclisme ne connaissait pas sa vogue actuelle, Fernand Genicot faisait figure de militant en faveur de ce sport. 6^e d’un Paris-Roubaix d’avant guerre, il fut à l’origine du Tour du Nord et participa à la fondation du Team cyclo-club de Saint Maurice à Lille. Il était alors directeur sportif. Ce club participera aux Paris-Roubaix et Paris-Saint Etienne des années 1930.

Genicot mis en vedette dans le Tour 1938 Disseaux, qui termina 12^e. Le CC Saint Maurice fut également 2^e du championnat de France des sociétés (année inconnue) grâce aux connaissances de Fernand Genicot (dit le P’tit Fernand).

On lui donna aussi la formation de coureurs réputés de l’époque comme Philippe Thys (12 victoires d’étapes et vainqueur du Tour en 1913, 1914 et 1920), Bruneau, Deudon et Disseaux.

Dans la commune, Fernand Genicot était bien connu, surtout des jeunes qui s’adonnaient au cyclisme tel Jean-Claude Dumont qui fut conseillé par ce spécialiste avant de courir La pédale charentonnaise dans les années 1960.

C’est une vieille gloire du cyclisme français qui vécut à Bourlon, après des années données au vélo.